mardi 14 juin 2016

Entre Cantal, Lozère et Aveyron, 3 jours dans le centre de la France

Enfin, notre première "vrai" sortie en van pour cette année 2016.
Comme vous l'avez tous subi remarqués, la météo ne se prête pas vraiment aux vadrouilles et encore ces jours-ci, d'ailleurs.

Nous devions faire une virée dans les Vosges et prendre la fameuse route des crêtes...
Finalement après consultation de Météo France pour ce week end de Pentecôte, nous nous sommes dirigés vers le centre de la France où le soleil s'annonçait un peu plus présent.

Nous prenons donc la route du Puy-en-Velay, sous la pluie (super) et arrivons à destination vers 11h00. Et là, miracle, la pluie cesse, et nous pouvons profiter du marché du samedi matin.


Nous découvrons cette jolie ville, avec ses petites places, ses jolies et anciennes devantures de magasins.


Découverte aussi de la tome du Velay, un fromage fermier au lait cru de vache, un régal.


Le Puy-en-Velay a un très beau centre ancien, avec ces grandes maisons colorées, serrées les unes aux autres. Ça a un charme fou.


Chaque coin de rue a une statuette religieuse, pèlerinage oblige, je suppose ;o)





Au loin, la statue de Notre Dame de France

Et le beau magasin des produits Pagés, thés et infusions, mais aussi liqueurs.

Coucou le chien, tu nous encourages à monter visiter la cathédrale ;o)

C'est que ça monte un peu pour atteindre le parvis

Nous admirons au passage le travail des dentellières. J'avais complètement oublié cette spécialité du Puy.


Elle est splendide cette cathédrale Notre-Dame-de-l'Annonciation du Puy-en-Velay, un monument majeur de l'art roman et de l'Occident chrétien. (source wikipedia)


La vue sur la ville depuis le parvis est superbe


C'est ici que commence le chemin de Compostelle pour une majorité de "pèlerins", bien que le point de départ officiel soit sur la place du Plot au centre ville.




L'intérieur de la cathédrale est grandiose. Au fond, dans la nef, se trouve la "Vierge noire" . Ce n'est pas celle d'origine qui a brûlé à la révolution comme expliqué ci-dessous :
Le Puy était réputé jadis pour sa Vierge noire qui fut adorée du Moyen-âge à la Révolution. Elle fut brûlée en effet le 8 juin 1794, en l’honneur de " l’être suprême", divinité mort-née des Révolutionnaires. La statue actuelle exposée dans la cathédrale est une copie datant du XVIIe siècle.


Nous ressortons pour faire le tour de l'édifice.



Nous ne paierons pas les 4€50 par personne pour aller admirer la vue sur la ville depuis le pied de Notre Dame de France...

...La vue est déjà pas mal depuis son accès. On aperçoit même au loin le sanctuaire Saint Joseph

Nous reprenons la route. Ce roadtrip a été totalement improvisé car, comme je vous le disais, nous devions visiter les Vosges. A l'arrache, j'ai noté juste avant de partir le nom de quelques villes et villages que je voulais visiter dans le coin : Saint-Flour, Chaudes-Aigues, Laguiole.

Quelle surprise pour nous de traverser le Gévaudan (que je ne situais pas) et découvrir la "Bête", au pied de laquelle, nous avons une vue magnifique sur la ville de Saugues


même pas peur ;o)

Nous ne regrettons pas notre choix de destination, les paysages sont magnifiques. Même si les nuages sont encore bien présent, le soleil est là aussi, ce qui ne gâche rien, n'est ce pas ?


Nous voici arrivés à Saint Flour, département du Cantal, la ville des lentilles blondes. Nous visitons la ville haute, la partie plus ancienne
Bien sûr, arrêt obligataire dans les épiceries qui vendent les produits locaux.



Jean-Mi craque devant les jolies voitures, mais il les préférerait à l'échelle 1/1, et avec un moteur à explosion si possible, hahaha

Amusant, des maisons ont été construites collées à l'église. Voici pourquoi :
Eglise ou bâtiment civil ? Edifiée au début du XIVème siècle, cet édifice était un des fleurons architecturaux de la ville. Dès 1791, le lieu devient un marché couvert où sont vendues les céréales cultivées sur la Planèze de Saint-Flour. Des commerces et habitations s’installent dans les chapelles. Délaissé dans les années 80 jusqu’en 2005, l’édifice connaît alors une restauration complète : série de verrières contemporaines, rosace monumentale de plus de 5 mètres…  (source : cantal-destination.com)

La maison du gouverneur, et "le" poilu

Nous reprenons la route direction Chaudes-Aigues. C'est l'heure du dîner, nous pouvons goûter les bons produits achetés au marché du Puy ce matin,  bien installés sur l'aire de camping-car de Chaudes Aigues, un grand parking au bord de la rivière.

Le lendemain matin, nous nous perdons dans les jolies ruelles du village, vraiment charmant.


Jean-Mi essaie de se brûler les doigts à la source d'eau chaudes à 82°C. ;o)



Ce pauvre vieux chien a un peu de mal dans ces ruelles en pente

Tiens, nous avons fait un bond en Italie ;o)

Non, non, nous sommes bien à Chaudes-Aigues, en train d'admirer cette maison "très" décorée

Oh mais que vois-je sur la carte ? Le viaduc de Garabit est dans le coin. Il faut absolument que nous allions voir cet édifice réalisé par Gustave Eiffel.


Nous retournons un peu sur nos pas, mais en longeant le cour de la Truyère et le Lac du barrage de Grandval.

Voyant cet âne sur le bord de la route, je vais le voir et le ramène à l'auberge, mais personne ne répond. Nous repasserons plus tard et l'âne sera toujours au bord de la route.
Je me demande si ce n'est pas fait exprès pour qu'il tonde les bas côtés ?


Nous voici au Viaduc de Garabit, impressionnant ouvrage.
Ce viaduc est un projet de l'ingénieur des ponts et chaussées Léon Boyer qui en a confié la finalisation et la réalisation à Gustave Eiffel et sa société. Le chantier de sa construction ouvert en janvier 1880 se termine en septembre 1884 et sa mise en service est effectuée en 1888 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne concessionnaire de la ligne. Cet ambitieux ouvrage métallique, long de 565 m, qui culmine à 122 m au-dessus de la rivière, est alors le « plus haut viaduc du monde ».(source Wikipédia)



Photographié sous tous les angles ;o)

Nous reprenons la même route jusqu'à Chaudes-Aigues pour nous diriger ensuite vers Laguiole et le département de l'Aveyron.

Là aussi les petites routes qui traversent la région nous enchantent. Nous apercevons au loin les montagnes enneigées du Massif Central, je suppose (pas douée en Géographie).

Et ces prés, peints de blanc et de jaune

Ces charmants petits villages .

Ces anciennes fermes plus que centenaires

J'ai adoré ces deux sapins perdus seuls dans ce champs ;o)

Et que dire de ces belles vaches Aubrac et leurs yeux doux


Vous avez vu le taureau, imposant non ?

D'ailleurs, on les aime ces belles vaches dans la région, faut dire qu'elles en sont un peu l'emblème.
Au village de Lacalm, une jolie représentation.

Et nous voici à Laguiole. Il y a déjà un moment que je voulais venir visiter ce village dont la réputation, fromage, couteaux, charcuterie, n'est plus à faire.

Je voulais par dessus tout, offrir un "vrai" couteau Laguiole à Jean-Mi. Certes il en avait déjà un beau de chez L'Arbalète Genés David, mais j'en voulais un 100% fabriqué à Laguiole.
Une chance, en ce dimanche de Pentecôte, les Forges de Laguiole sont ouvertes et nous pouvons admirer les magnifiques couteaux réalisés par des artisans aux doigts d'or.

Jean-Mi a remarqué les jolis couteaux "satinés", c'est à dire que la partie en fer n'ést pas brillante. Discrètement, avec la charmante conseillère, je lui choisis un beau couteau satiné dont le manche est en corne de vaches de l'Aubrac.
Il est super content de son cadeau, ça lui fait vraiment plaisir. Il n'a pas oublié de me donner une pièce pour que l'amour ne soit pas couper selon la tradition ;o)


Nous nous promenons dans ce jolie village et nous montons jusqu'à l'église d'où l'on a une superbe vue sur les toits gris de Laguiole




Ces petits villages ont gardés leurs maisons anciennes, c'est vraiment agréable à visiter.


Tiens ! drôlement mignon comme van, passe-partout, très pratique comme le notre.

Nous reprenons la route en passant devant l'enseigne du fameux restaurant de Michel et Sébastien BRAS. J'aime beaucoup le logo avec cette herbe folle.

Ça alors ! il y a encore plein de jonquilles en fleurs par ici


Ces paysages sont fabuleux, un vrai bonheur de les découvrir

Et nous voici à Aubrac, village étape pour les pèlerins de Compostelle



Nous, c'est plutôt vers la Maison de l'Aubrac et ses produits régionaux que nous faisons un pèlerinage ;o)
Elle est "vachement" jolie cette Aubrac réalisée avec des ustensiles de la ferme.


Nous faisons une brève halte à Marvejols, département de la Lozère, ville royale sous Henri IV (d'où la statue) et capitale du Gévaudan.


Nous passons la nuit sur l'aire de camping-car de Langogne. Une nuit un peu fraîche... normal il a gelé à -4°C. et le pare brise est tout blanc de givre ;o)

Lundi matin, nous traversons encore de sublimes paysages, nous en prenons plein les yeux


Un arrêt pour voir la Loire, qui n'est encore qu'une petite rivière sauvage ici.

Puis nous découvrons, le viaduc de la Recoumène, tout près du Monastier-sur-Gazeille.
Ce pont à destination ferroviaire qui a été construit en 1925 dans le cadre de la construction de la ligne de chemin de fer dite « la transcévenole » qui devait relier le Puy (Haute-Loire) à Aubenas (Ardèche). Cette ligne n'ayant pas été achevée, le viaduc n'a jamais été mis en service. (source wikipédia).
Il n'a pas été construit en vain car désormais, il sert de site pour le saut à l'élastique ;o)


C'est la pause déjeuner, au soleil avec une vue panoramique

La route continue...

Nous longeons des collines pleines de jonquilles en fleurs. Je fais un petit bouquet pour mon amie Alixe.

Cette appellation de "fin gras du Mézenc" m'a interpellé tout le long du voyage, il s'agit en fait de viande bovine, élevée à l'étable au foin des plateaux du Mézenc et possédant une AOP.
La prochaine fois, je goûte le fin gras, sûr !


Comme nous ne sommes pas très loin du "Chemin de Stevenson", comment ne pas avoir une pensée pour Modestine, l'ânesse qui accompagna l'auteur de l'île au trésor, au cours de sa randonnée dans les Cévennes.

Nous rentrons doucement par les chemins de traverse.


Cela nous permet de découvrir le joli village de Lalouvesc et son impressionnante basilique Saint Régis qui abrite les reliques du Saint Jean-François Régis, voir ici.


L'intérieur est magnifique aussi


Et les gonds sont splendides, quel travail !

En face de la basilique, une esplanade permet d'avoir une vue panoramique sur la plaine du Rhône. Il devait si trouver, il y a quelques années de ça, une hostellerie ;o)


Ce petit week end de 3 jours nous a donné un bel aperçu de ces départements du centre de la France que sont le Cantal, la Lozére et l'Aveyron. Nous avons déjà hâte d'y retourner.

Mais dans une douzaine de jours, ce sont d'autres paysages, plus montagneux ceux-ci, que nous irons découvrir : direction les Dolomites en Italie !!
Croisez les doigts avec nous pour que l'été s'installe enfin et que nous ayons beau temps.

Bises à tous

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